mercredi 23 janvier 2013

Le conflit au Mali et la musique.

Depuis le mois de mars 2012, le Mali est coupé en deux parties: la région du Nord est occupée par des groupes armés islamistes et des rebelles touaregs, le Sud est libre.
kora

Cependant, si le territoire malien est scindé en deux, son peuple est, quant à lui, plus uni. 

C’est ce que nous raconte Mali Ko (La Paix), une chanson pour la paix au Mali, réalisée par 37 artistes maliens à l’initiative de Fatoumata Diawara : « Je l’ai écrite pour montrer au monde la richesse de notre pays, notre culture mais aussi notre histoire. C’est une chanson pour mon pays », racontait jeudi dernier, Fatoumata Diawara, sur l’antenne de France Inter.

balafon
Au Mali, comme dans plusieurs pays africains, la musique occupe une place très importante. Les Maliens naissent, se marient et vivent au rythme de la kora ou du balafon, des instruments traditionnels. Salif Keita, Rokia Traoré ou Amadou et Mariam sont des musiciens maliens connus dans le monde entier.

Mali Ko a été écrite pour les Maliens qui souffrent de la répression au Nord, mais aussi pour montrer au monde la dignité et l’unité de ce peuple. « Nous pleurons tous, au fond du cœur. Cette situation, nous ne l’avons jamais souhaitée. », précisait Fatoumata.
Dans les grandes villes du Nord occupées par les groupes armés, la musique traditionnelle et occidentale est interdite. Les extrémistes islamistes la cataloguent de « musique profane ». Les instruments sont confisqués et les concerts sont annulés. Jeudi matin, un jeune garçon malien a raconté sur l’antenne de France Culture, qu’ils ont dû fuir le Nord avec ses parents, parce que ceux qui l’occupaient n’étaient pas de « bonnes personnes ».

Sur cette photo, tu peux voir des musiciens maliens qui jouent devant une mosquée à Tombouctou. C’était en 2006. Aujourd’hui, tu ne peux plus voir ce genre de scène. Dans le Nord du pays, la musique est interdite et les instruments sont confisqués. (© AFP PHOTO ISSOUF SANOGO)

Au Mali, 90 % de la population est musulmane. Mais très peu approuvent ces interdictions. C’est plutôt la honte qui domine. En revanche, la très grande majorité se reconnaîtra dans la chanson écrite par Fatoumata et ses 37 complices.

Voici la vidéo de la chanson:



Pour mieux comprendre la situation au Mali, regardez cette carte animée élaborée par le journal Le Monde, qui propose d'expliquer le conflit en cinq minutes.
Réalisation: Delphine Papin. Infographie: Patricia Forlini, Francesca Fattori, Jules Grandin. Vidéo: Jean-Gullaume Santi.     
                                                                                                                                                                
Carte animée : la situation au Mali décryptée... por lemondefr


vendredi 11 janvier 2013

La Cantatrice Chauve.


Eugène Ionesco (né Eugen Ionescu), Roumain né en 1909 et mort à Paris en 1994, est un auteur dramatique lié au «théâtre de dérision» tout comme Samuel Beckett qui le considère comme le père du théâtre de l'absurde (résumable par cette citation : «sur un texte burlesque un jeu dramatique ; sur un texte dramatique, un jeu burlesque»).
Il est effectivement considéré aujourd’hui comme un classique. Il fut pourtant dans les années 50 un avant-gardiste de la scène théâtrale par son sens de l’absurde et ses anti-pièces.
Sa première pièce « La Cantatrice chauve », écrite en 1950, marquera toute sa carrière et deviendra sa pièce la plus connue et étudiée dans les collèges comme une œuvre contemporaine presque « classique ».
Il arrivera même à vivre de son art de l’absurde et sera accepté par l'Académie Française en 1970.
Le théâtre de l’absurde est un style de théâtre apparu dans les années 1950 et il se caractérise par une rupture totale par rapport aux genres plus classiques, tels que le drame ou la comédie. C'est un genre qui traite fréquemment de l’absurdité de l’Homme et de la vie en général, qui mène toujours à la mort. L’origine de cette pensée était le traumatisme, la chute de l’humanisme à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Ce mouvement littéraire s'est inspiré des surréalistes et des dadaïstes mais est radicalement opposé au réalisme. 
La particularité de Ionesco (ainsi que de Samuel Beckett) est qu’ils ont exposé une philosophie dans un langage lui-même absurde qui réduit les personnages au rang de pantins, détruit entre eux toutes possibilités de communication et élimine toute cohérence et toute logique à l’intrigue. L’absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification mettant en scène la déraison du monde dans laquelle l’humanité se perd.

Nous allons travailler la pièce "La cantatrice chauve" dans notre cours de théâtre et elle va nous servir d'inspiration pour créer la nôtre.

Cliquez ici pour voir le début de la pièce mise en scène en 1960.  

Et je vous laisse ici la pièce complète avec la mise en scène de Jean-Luc Lagarce, de 2007. Si vous avez des difficultés pour la regarder, allez directement sur You Tube.


lundi 7 janvier 2013

Les bonnes résolutions

Les bonnes résolutions se font toujours à l'occasion du passage à la nouvelle année le 1er janvier. Cela consiste à  prendre un ou plusieurs engagements envers soi-même pour améliorer son comportement, une habitude ou son mode de vie durant l'année à venir.


Pour commencer, vous pouvez faire cet exercice avec 10 résolutions pour la nouvelle année que vous devez remplir en employant le futur simple.

Puis, vous devez faire vos propres bonne résolutions et pour vous aider, en voilà une liste des plus populaires:

Perdre du poids
Payer ses dettes
Économiser de l'argent
Trouver un meilleur travail
Se remettre en forme
Manger sainement
Avoir une meilleure éducation
Boire moins d'alcool
Arrêter de fumer
Réduire son stress, en particulier au travail
Faire un voyage
Se porter volontaire pour aider les autres

Je vous laisse aussi une activité de compréhension orale très intéressante où vous pouvez d'abord regarder et écouter une interview dans la rue; après, vous pouvez répondre au questionnaire à droite et finalement vous pouvez afficher vos résultats. 

Et pour finir, je vous invite, comme toujours à faire des gestes écologiques que vous pouvez prendre comme bonnes résolutions pour l'année (et pour la vie!):

Les bonnes résolutions pour protéger la terre.
En 4 gestes.
Arrêter l'huile de palme.

Bonne année 2013!


 

jeudi 3 janvier 2013

Enfants travailleurs en Inde

Les enfants de moins de 14 ans sont forcés au travail dans des champs de thé dans la région de Terai, à Siliguri une ville orientale de l'Inde.

Leurs parents, qui travaillent également dans des champs de thé, ne peuvent pas les soutenir, car eux-mêmes ont des salaires très faibles.

Un enfant-travailleur révèle que les parents ne peuvent pas se permettre d'envoyer leurs enfant à l'école, faute d'argent.

Regardez cette vidéo:



Voilà la transcription:

Nous nous rendons maintenant en Inde où des enfants de la ville de Siliguri aident leurs familles, vivant en dessous du seuil de la pauvreté, à subvenir à leurs besoins. Ils travaillent dans cet exemple dans les endroits tels que les champs de thé aussi durement que les adultes mais avec une rémunération bien moindre. Certains des enfants déclarent qu'ils n'ont pas d'autre alternative, car leurs parents sont trop pauvres. Voici les détails:

Des enfants de moins de 14 ans sont forcés au travail dans les champs de thé dans la région de Terai et à Siliguri, une ville orientale de l'Inde. Leurs parents, qui travaillent également dans les champs de thé, ne peuvent pas les soutenir car eux-mêmes ont des salaires très faibles. Un enfant travailleur revèle que les parents ne peuvent pas se permettre d'envoyer leurs enfants dans l'école faute d'argent.

"Nos parents ne peuvent pas nous enseigner et nous envoyer à l'école parce qu'ils sont payés beaucoup moins ici dans les champs de thé et c'est pourquoi ils nous envoient travailler ici".
 
Les propriétaires de jardins de thé tirent profit du travail des enfants. Les enfants travaillent forcément presque autant qu'un adulte mais pour un salaire bien moindre.
 
"Ces jeunes enfants ont quitté l'école et ils travaillent maintenant ici, dans les jardins de thé. Le gérant du domaine fait faire son travail par ces enfants, par conséquent ces jeunes enfants ne seront jamais en mesure d'étudier. L'enfant travaille pour un salaire journalier de 28 roupies, environ 45 centimes d'euro. Cet argent est l'appât qui l'attire et l'encourage à continuer à travailler à la plantation de thé. Nous protestons contre cela, c'est illégal d'embaucher de jeunes enfants dans ces jardins".

Une compagnie de plantation de thé a relevé avoir engagé des enfants d'ouvriers mais indique que ces enfants sont forcés au travail par leurs parents.

"Les travailleurs de la plantation de thé sont très pauvres, nous arrêtons les jeunes enfants qui cherchent du travail ici, nous n'acceptons que des adolescents de plus de 14 ans et même parfois nous y mettons à sotck. Mais ces enfants ne nous écoutent pas et leurs parents viennent nous menacer et cherchent à les faire travailler de force ici. Ils disent que si leurs enfants ne travaillent pas également, ils ne seront pas en mesure de survivre et de subvenir à leurs besoins décemment."

Officiellement l'Inde compte 12,6 millions d'enfants travailleurs, soit les taux les plus élevés au monde. Mais pour certains militants les chiffres réelles seraient 5 fois plus élevé.